vendredi, septembre 24, 2021

Le challenge entre Dieux grecs et Dieux japonais, la véritable histoire du Sommet des Dieux

Le sommet des Dieux ou la compétition entre les Dieux

Le mont Fuji /mɔ̃ fudʒi/ ou /mɔ̃ fuʒi/not (富士山Fujisan?[ɸɯdʑisaɴ]Écouter) est une montagne du centre du Japon qui se trouve sur la côte sud de l'île de Honshū, au sud-ouest de l'agglomération de Tokyo. Avec 3 776 mètres d'altitude, il est le point culminant du Japon. Situé dans une région où se rejoignent les plaques tectoniques pacifiqueeurasienne et philippine, la montagne est un stratovolcan toujours considéré comme actif, sa dernière éruption certaine s'étant produite fin 1707, 

Les japonais n'ont ils pas d'imagination? Comment ont ils pu passer à coté de cette superbe confrontation entre les Dieux, ceux du Mont Olympe contre ceux du Mont Fuji, Dieux grecs contre Shintos de force? Dès le début de la compétition entre Tsunéo Hasegawa et Ivano Ghirardini, pour la première en hivernale et en solitaire des Trois  Derniers Problèmes des Alpes, à savoir, les célèbres faces nord des Grandes Jorasses, du Cervin et de l'Eiger, c'est pourtant de cela qu'il s'agit. Les deux alpinistes qui s'affrontent et prennent tous les risques pour réussir cet incroyable challenge sont ils vraiment seuls? 

Le mont Olympe (en grec ancien Ὄλυμπος / Ólympos, en grec moderne Όλυμπος / Ólimbos) est la plus haute montagne de Grèce, avec un sommet à 2 917 mètres, appartenant à la chaîne du même nom. L'Olympe est traditionnellement le domaine des dieux de la mythologie grecque. Il fait partie des 24 parcs nationaux de Grèce.


Je n'ai jamais caché être allé prier les Dieux de la Grèce antique directement sur leurs sites sacrés, comme à Olympie ou à Delphes, mais aussi par l'ascension des Mont Parnasse et Olympe et à chaque fois un bivouac solitaire au sommet. C'était à l'automne 1977 et mes prières ont été exaucées. Peu importait les temples en ruine, les sources sacrées taries, l'abandon par les hommes de cette religion  fort ancienne. Ce n'est pas le Dieu des Juifs et des chrétiens que j'ai prié, par le Dieu des arabes du désert, pas les Dieux des vikings ou des adorateurs du feu de la Perse, non c'est vers les Dieux oubliés que je me suis tourné. Pourquoi? Je ne sais comment expliquer un ressenti, un indicible. Après mon premier échec en face nord du Cervin, en pleine tempête, début janvier 1977, après la réussite de Tsuneo Hasegawa avec deux bivouacs et aussi une tempête, juste quelques semaines après, j'ai su que cette compétition pour la première hivernale solitaire des Trois Derniers Problèmes des Alpes, venait de commencer. Je voulais la gagner. Il me fallait comme un supplément d'âme. Je me souviens de ces deux bivouacs solitaires au Sommet du Parnasse et de l'Olympe. Les Dieux oubliés ont aimé mes prières et demandes. 3demandez et il vous sera donné".  J'ai su que j'allais réussir. 

J'en ai parlé après coup avec Tsunéo et il a fait de même au Japon, il a lui aussi invoqué ses Dieux à lui. 

La bd et le film passent complètement à coté de cela. Par manque d'imagination ou d'audace?  C'est bien dommage car cela montre une fois de plus que la réalité est souvent bien plus complexe que les fictions. Au dessus d'Hasegawa et de Ghirardini, se trouvaient leurs Dieux respectifs et la competition avait aussi lieu dans les Cieux. Au final le partage fut équitable.

A Hasegawa les Premières hivernales solitaires du Cervin (voie schmid)1977, de l'Eiger (voie Hekmair)1978, des Grandes Jorasses (Voie Cassin pointe walker) 1979 et la deuxième trilogie hivernale solitaire.

A Ghirardini, la première trilogie des Trois Derniers Problèmes des Alpes, seul et en hiver, avec au passage la seconde du Cervin (Voie Schmid), la Seconde à l'Eiger et la première aux Grandes Jorasses par l'éperon Croz, tout cela au cours du même hiver 1977 -1978. 

Un partage équitable donc, comme il plait aux Dieux et ils ont du trinquer et échanger la divine ambroisie et le divin sake pour fêter cela. On pourrait croire que ce n'est qu'imagination. Non, non, la réalité est au dessus de toutes les fictions. 

Le Sommet des Dieux et les personnages de fiction

 































Toujours dans mes critiques et analyses sur la Bd et le film.
Les questions : qui sont Habu Jôji ou Hase Tsuneo ? non aucun sens. Habu Jôji ou Hase Tsuneo sont eux-mêmes, c'est à dire des personnages de fiction. C'est totalement libre. Peu importe qui a servi de modèle pour les inspirer. Comme tous les personnages de fictions, Habu Jôji ou Hase Tsuneo vivent leurs vies et souvent, tous les créateurs le savent, de façon totalement indépendante de leurs créateurs. Même si on peut voir un lien entre Hase Tsuneo et Hasegawa Tsuneo, le personnage crée est lui même, indépendamment du personnage qui a existé dans la réalité.
C'est très libre et cela me fait penser à Guerre et Paix de Léon Tolstoï. Créer une fiction sur des réalités historiques et laisser des personnages de fictions vivre leurs propres vies. Le prince Bolkonski ou le comte Bezoukov semblent tout à coup bien réels. C'est toute la magie des créations artistiques, que ce soit par l'écrit, l'image ou le cinéma. Les personnages échappent vite au contrôle du créateur. C'est très amusant et c'est presque de la magie.

Habu Jôji ou Hase Tsuneo sont eux-mêmes, indépendamment de la réalité historique et c'est toute la beauté d'une fiction.