IVANO GHIRARDINI EN SOLITAIRE A L'EPERON CROZ :, un exploit alpin de très grande envergure
Ces derniers jours, l'éperon Croz, premier itinéraire ouvert sur la face Nord des Grandes Jorasses en 1935, par les Allemands Peters et Meier, a été le théâtre d'un exploit alpin de grande envergure:
En effet, le guide Yvan Ghirardini de l'Association Indépendante des Guides du Mont-Blanc, qui avait déjà réalisé la première solitaire hivernale du Linceul en février 1975 et plus récemment la seconde de la voie Schmitt au Cervin (en 9 heures), vient d'inscrire dans le même style, une nouvelle grande première à son palmarès : la première ascension solitaire hivernale de l'éperon Croz, l'un des plus sévères itinéraires du massif du Mont-Blanc.
Parti à skis le vendredi 6 janvier pour rallier le pied de la voie et après y avoir bivouaqué, le grimpeur a passé trois jours dans cet itinéraire mixte comportant de nombreux passages délicats. Le premier jour, il atteignait environ le premier tiers de la voie et installait son bivouac sur l'arête entre le 2e tour et le névé médian, le second jour, il bivouaquait au sommet du névé supérieur et enfin, rejoignait le sommet le lundi 9 vers 15 heures. ,
Alpiniste de très haut niveau. Yvan Ghirardini ne s'est assuré qu'une dizaine de fois au cours de cette ascension, où il a. rencontré de nombreuses zones de glace noire. l( n 'a par ailleurs, trouvé que huit pitons dans la voie, ce qui est peu pour les 1000 mètres sur lesquels se déroule l'escalade. De l'avis du guide, la goulotte entre la première et la 2" tour, l'arrivée à la 2* tour et la sortie du mur précédant le névé supérieur, ont constitué les plus grandes difficultés de la course.
A la sortie du mur en question, le grimpeur dut même se 'débarrasser de sa corde d'auto-assurance, celle-ci étant restée coincée derrière un becquet. Un autre incident devait survenir une centaine de mètres sous le sommet. En effet, alors qu'il était en train d'essayer de récupérer un piton, le marteau à glace d'Yvan Ghirardini se cassait sous l'effet du froid. Après avoir rejoint le sommet, il enchaînait la descente qui le vit bivouaquer une nouvelle fois sur le glacier de Planpincieux. A l'heure où l'alpinisme hivernal prend des formes discutables et discutées, il est à noter que cet exploit a été réussi sans aucun appui logistique, et dans le plus pur style alpin, le grimpeur n'ayant emporte qu'un sac d'environ 10 kg avec trois jours de vivres, une corde de 35 m en 9 mm pour /'auto-assurance, et une autre de même longueur mais en 7 mm destinée à servir en cas de redescente.
Cette ascension classe définitivement Yvan Ghirardini parmi les grands alpinistes solitaires du moment. Rappelons que Jean Afanassieff avait réalisé la 1" ascension solitaire de cet éperon en août 1972, tandis que la cordée Nominé-Marmier » sortait »-la 1'" hivernale en février 1971.
Notre photo. — La face Nord des Grandes Jorasses: en pointillés, I itinéraire suivi par le grimpeur et les emplacement de bivouac.
Ces derniers jours, l'éperon Croz, premier itinéraire ouvert sur la face Nord des Grandes Jorasses en 1935, par les Allemands Peters et Meier, a été le théâtre d'un exploit alpin de grande envergure:
En effet, le guide Yvan Ghirardini de l'Association Indépendante des Guides du Mont-Blanc, qui avait déjà réalisé la première solitaire hivernale du Linceul en février 1975 et plus récemment la seconde de la voie Schmitt au Cervin (en 9 heures), vient d'inscrire dans le même style, une nouvelle grande première à son palmarès : la première ascension solitaire hivernale de l'éperon Croz, l'un des plus sévères itinéraires du massif du Mont-Blanc.
Parti à skis le vendredi 6 janvier pour rallier le pied de la voie et après y avoir bivouaqué, le grimpeur a passé trois jours dans cet itinéraire mixte comportant de nombreux passages délicats. Le premier jour, il atteignait environ le premier tiers de la voie et installait son bivouac sur l'arête entre le 2e tour et le névé médian, le second jour, il bivouaquait au sommet du névé supérieur et enfin, rejoignait le sommet le lundi 9 vers 15 heures. ,
Alpiniste de très haut niveau. Yvan Ghirardini ne s'est assuré qu'une dizaine de fois au cours de cette ascension, où il a. rencontré de nombreuses zones de glace noire. l( n 'a par ailleurs, trouvé que huit pitons dans la voie, ce qui est peu pour les 1000 mètres sur lesquels se déroule l'escalade. De l'avis du guide, la goulotte entre la première et la 2" tour, l'arrivée à la 2* tour et la sortie du mur précédant le névé supérieur, ont constitué les plus grandes difficultés de la course.
A la sortie du mur en question, le grimpeur dut même se 'débarrasser de sa corde d'auto-assurance, celle-ci étant restée coincée derrière un becquet. Un autre incident devait survenir une centaine de mètres sous le sommet. En effet, alors qu'il était en train d'essayer de récupérer un piton, le marteau à glace d'Yvan Ghirardini se cassait sous l'effet du froid. Après avoir rejoint le sommet, il enchaînait la descente qui le vit bivouaquer une nouvelle fois sur le glacier de Planpincieux. A l'heure où l'alpinisme hivernal prend des formes discutables et discutées, il est à noter que cet exploit a été réussi sans aucun appui logistique, et dans le plus pur style alpin, le grimpeur n'ayant emporte qu'un sac d'environ 10 kg avec trois jours de vivres, une corde de 35 m en 9 mm pour /'auto-assurance, et une autre de même longueur mais en 7 mm destinée à servir en cas de redescente.
Cette ascension classe définitivement Yvan Ghirardini parmi les grands alpinistes solitaires du moment. Rappelons que Jean Afanassieff avait réalisé la 1" ascension solitaire de cet éperon en août 1972, tandis que la cordée Nominé-Marmier » sortait »-la 1'" hivernale en février 1971.
Notre photo. — La face Nord des Grandes Jorasses: en pointillés, I itinéraire suivi par le grimpeur et les emplacement de bivouac.